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PINK QUEST

« LES ENQUêTES DE JOHNNY COP COK »

 

 

 

1. Complètement à l'Est

2. L'Odeur de la Banane Verte

3. Rouge Sangria

4. Sex & the Bitch

5. Roulette Russe

6. Coup de Froid à Stockholm

7. Suspects en Orbite

8. Danseurs à Gogo
9. Papa Corsica

10. Roméo & Julien

11. Les Mâles du Taj Mahal

12. Le Sicilien

13. Fouilles Egyptiennes

14. Morts & Mojitos

15. Mortelles Cyclades

16. QQK

17. Bagdag Bad Boy

18. Nom de Code Néoprène

19. Transe Ibérique

20. Pas de Poppers pour Johhny

21. Le Manoir en T

22. Black Room

23. Bon Baisers de Pornic

24. Wall Street Connexion
25. Accident Corporel

26. Bi & Bio

27. L’Abominable Homme de Norvège

28. Qui a Peur de Steevie Queen ?
29. Infiltrations à Cambridge

30. Camouflage

31. SM comme Santa Maria
32. Agent Trouble

33. Ignobles Vignobles

34. Une Longue et Dure Filature
35. Haute Volta, Haute Protection
36. Lubric System
37. La Foire aux Folles
38. Match Chaud
39. Virus Non Identifié
40. Sibérie Express
41. Un Coupable Nommé Désir
42. Gang Bangkok
43. Le Fétiche
44. Profiler Island
45. Montmartre For Ever
46. Harlem, Je T’Aime
47. Corps électoral
48. Amnesthésie
49. Imbroglio

50. Force de la Nature

51. Tu m'aimeras jusqu'à la Mort
52. Meurtre Sexuellement Transmissible
 


 

UNE COLLECTION DE 52 TITRES

 

LE MEILLEUR DU POLAR NOIR ET DU ROMAN PORNO GAY REUNIS

 

100 % SEXE, SUSPENSE et INTRIGUE !

 

LES ROMANS QUI SE LISENT D’UNE SEULE MAIN !

 

DE VRAIS POLARS, COMME LA VRAIE VIE, OU CA DERAPE…
ENFIN ENTRE HOMMES !

 

 

° Une collaboration avec de vrais auteurs de romans policiers
° Une vraie littérature porno érotique homosexuelle

° Un voyage dépaysant et bigarré au rythme effréné, sans temps mort !

° Un esprit de collection très ancré par des couvertures graphiques fortement identifiées

° Un hommage à la collection culte SAS de Gérard de Villiers

 

 

ARGU


L’Organisation internationale de police criminelle connue sous le nom de Transmundo travaille avec les services de police du monde entier.
Transmundo délivre les notices et les mandats d'arrêt internationaux ou européens contre certains individus, et entre ses services et ses homologues mondiaux, circule tout un flux d’informations concernant une multitude de cas : crimes pervers en pagaille, improbables évasions de détenus, malfaiteurs aux modes opératoires peu orthodoxes, détraqués en tous genres…. Sans parler des enlèvements, morts non identifiées, ou complots psychopathiques menaçant la tranquille vie des familles hétérosexuelles…

Le héros qui les protège, travaille pour Transmundo. Il est homosexuel, et s’appelle Johnny. Chargé de l’arrestation et de l'extradition des sales types. Agent Chambers, matricule 22X, de son vrai patronyme Johnny Chambers. Dit Johny Cop Cok pour les intimes. Et l’intimité, c’est quelque chose que Johnny n’a jamais su isoler du reste…

 

Dans tous les coins de France et dans tous les pays du monde, à travers les thèmes et les univers les plus divers : de la jeunesse dorée américaine aux enfants des rues nigériens, des mines de diamants de la Sierra Leone aux camps de réfugiés du Darfour. Des laboratoires de la Nasa à une séance de casting Hollywoodien très très louche, ou encore de Mikonos au milieu juif en passant par le monde agro alimentaire paysan.…
 … découvrez un univers impitoyable où les hommes sont chauds et ont le sang chaud, où la virilité s’éprouve dans plus d’un sens, où prendre le dessus sur son ennemi se fait parfois par derrière, et où la séduction masculine est autant une arme fatale qu’une fatale pulsion.
Johnny n’est pas un bleu, le crime, le sexe, il connaît, et on pourrait le croire blasé, inflexible, inoxydable. Et pourtant. Une odeur de soufre semble planer sur chaque affaire qu’on lui confie. Ce qui, comble des combles, n’est pas pour lui déplaire : être flic, homo et nympho n’est peut-être pas la triade la plus banale à vivre et la plus facile à assumer, mais c’est au moins la garantie d’un travail que se disputent le danger, le stress et l’extase. C’est aussi la promesse d’une vie… très gaie. Une vie toujours en mouvement, aux quatre coins du monde, cul par-dessus tête, et bien remplie. Et, comme le dit Johnny, tout corps rempli… doit exulter !...
 

 

 

IL L’A DIT ! Quelques citations de Johnny…


« Combattre le crime et la perversion, grâce à une policière et internationale coopération, autant que faire se peut renforcée, tel est mon métier. »

 

« Prêt à donner de ma personne, je protégerai la veuve et le tapin, à la force de mon corps et de mes mains. »

« Tout corps rempli… doit exulter et exultera. »

 

 

LES PERSONNAGES

* Colonel Chandler, Président de Transmundo.

* Olly, l’ex de Johnny, émasculé par Steevie Queen lors d’une rixe, une sale affaire. Johnny a juré de le venger.
* Steevie Queen, drag truand et ennemi pubic numéro un, recherché dans le monde entier. Chef de Venom, organisation terroriste.
* Marco, superbe beau gosse et bras droit de Johhny, (presque) 100% hétéro
* Patrick, le chauffeur.
* Mamb’O, vigile, garde du corps et homme de main, toujours armé. Ne se désarme que quand il couche secrètement avec Johnny.
* Vanessa, meilleure amie de Johnny, femme fatale et cooéquipière sur les grosses affaires.


 

 

 

 

PAGES, extrait de « L’Odeur de la Banane Verte »

 

(…)

La Nissan se traînait, pare-chocs contre pare-chocs, sous un soleil de plomb. À croire que toutes les voitures de Pékin s’étaient donné rendez-vous dans Lychee Road.

— Patrick ! Mets la clim ! lança Johhny à son chauffeur.

Patrick dégagea ses longs cheveux blond délavé qui lui tombaient toujours sur le visage avec un air vaguement hippie complètement déplacé. Puis docilement, il baissa la glace de son côté, faisant entrer dans la voiture un air tiède et poivré. La vraie clim ayant depuis longtemps rendu l’âme, ils en étaient réduits à cet expédient. L’agent Chambers s’était assis à côté de son chauffeur, officiellement pour des raisons diplomatiques, officicieusement pour ne pas être tenté de violer les deux passagers arrière durant le trajet. L’un deux, le moins charmant mais le plus costaud, écartait légèrement les jambes à l’arrière, comme pour laisser entrevoir à Johnny un renflement engageant et sans équivoque. Hasard ou plaisir gratuit ? L’autre jaune consulta son chronographe, l’air déçu. À ce train, il ne serait jamais à trois heures au Bamboo Lounge. En tout cas, l’intermède supplémentaire dont il avait rêvé avec le flic n’était plus envisageable.

- Tu ne peux pas doubler ? demanda Johnny à son chauffeur.

- Non, chef.


(…)

Les derniers mots prononcés par Mamb’O atteignirent enfin le cortex de Johnny. Les deux hommes se fixèrent. Johnny ne vit qu’un regard un peu trop brillant, montrant, qu’une fois de plus, le vigile avait abusé de la cocaïne avant de le retrouver. Le sourire, certes, était un peu crispé, mais toujours éblouissant, l’ivoire nacré des dents luisant comme la féroce promesse du désir.

Comme s’il n’avait pas menacé Johnny, Mamb’O continuait à le caresser, sa main noire et puissante montant et descendant inlassablement, en un mouvement presqu’hypnotique.

Plus surpris qu’effrayé, Johnny fixa son fidèle « amant-homme de main », comme il l’appelait en privé, avec plus d’attention, surprenant dans son regard une lueur sombre qu’il ne connaissait pas, glaciale et intense à la fois. Une intensité à l’éclat vague et tremblant qui convainquirent définitivement Johnny que son cher Mamb’O avait été drogué par autre chose que la cocaïne.

Il s’ébroua mentalement et demanda, voulant encore croire à un jeu de rôle.

– Qu’est-ce que tu veux dire, M’bo ?

– Que je vais te tuer Cop, répliqua calmement le noir. Son ton était presque protecteur, étrangement enjoué. Le contraste avec la menace était terrible.

– Comment ? insista Johhny, presque sur le ton de la plaisanterie.

– Avec ça.

Sa main droite, qui pendait le long du lit, invisible pour Johnny, remonta et le flic découvrit un rasoir ouvert, tenu fermement. Sadiquement, Mamb’O remua doucement le poignet pour faire étinceler l’acier de la lame effilée. Le geste avait quelque chose de fascinant, de pervers et de surréaliste. Si Mamb’O avait voulu le tuer, il avait eu mille occasions de le faire, sans avoir besoin d’une lame de meurtrier. A la seule force de ses mains, il pouvait lui rompre la nuque. Mille fois, au cours des mille jeux secrets qui avaient égayé leurs 15 ans de carrière commune et de partnership, il aurait eu l’occasion de le tuer. Chaque biceps de ce noir herculéen avait la taille de la tête de Johnny… Cette simple pensée l’emplit de manière très inappropriée d’un mélange de terreur et d’excitation impossibles à démêler.

Alors seulement, Johnny, dépassé, sut que ce n’était plus un jeu.

Instinctivement, il tenta de se libérer, mais les cordes de soie qui immobilisaient ses quatre membres étaient trop serrées pour qu’il puisse se dégager.

– Qu’est-ce qui te prend ? demanda-t-il. Qu’est-ce qu’on t’a administré M’bo ?!

– Hey Cop, tu te souviens du vol Canton Air 655 ? répondit l’autre d’une voix soudainement enrouée. C’était il y a longtemps. Le 3 juillet 1988. J’avais neuf ans. Le vol 655 reliait Bandar Abbas à Dubaï. Il a décollé avec vingt-sept minutes de retard. Presque son temps de vol. D’ailleurs, en raison de son court trajet, il ne volait qu’à 14 000 pieds. Seulement, il n’a jamais atteint Dubaï.

Il récitait son texte comme une leçon bien apprise, d’une voix égale et précise. Soudain, Johnny se souvint.

– My God ! fit-il d’une voix étranglée. C’est le vol qui a été abattu par erreur par le croiseur Vincennes. Mais… il n’y pas de rapport direct avec moi ? Tu veux te venger ? De quoi ? Qui y avait-il dans cet avion ? Te venger ! Et pourquoi maintenant, pourquoi aujourd’hui mon beau ? Ici, en pleine putain de Chine ! Et pourquoi avec ce rasoir ?
Un rire lui répondit. Un rire tonitruant, une fureur de lion, et cette fois il n’y avait plus de contraste. Une violence palpable, implacable et menaçante, suintait par les pores-mêmes de la peau sombre et luisante de Mamb’O.
- Ce rasoir. Tu ne le reconnais pas ?
- Qu’est-ce que t’as pris ? hurla Johnny sans répondre. Qu’est-ce qu’on t’a administré et qui l’a fait, M’bo, réponds !
C’est à cet instant que, dans un second choc, Johnny se rappela combien il avait trouvé le Cocktail Pisang de la veille amer et étrangement acidulé…


(…) à suivre

 

………………………………………………………………………………………………………

 

PAGES, extrait de « Complètement à l’Est »


(…)

Une lueur d’incompréhension passa d’abord dans ses yeux injectés de jet lag.
– C’est en Orient que tu as pris de mauvaises habitudes ?

Avant d’être le « Rezident » du KGB à New York, sous les ordres du Premier Département, Johhny avait occupé le même poste à Chypre, dépendant alors du 8e Département, qui couvrait toute la zone allant de la Yougoslavie aux pays arabes.

Une pensée subite le glaça d’un coup. Comment Valentin avait-elle deviné ? Ou alors, c’était aussi dans son dossier au Directoire du Personnel.
Lorsqu’ils étaient rentrés ensemble du Globos, le jeune stewart s’était dirigé le plus naturellement du monde vers la chambre à coucher. Pendant que Johnny allumait la T.V., il avait commencé à retirer ses vêtements, après avoir versé rempli deux verres d’une vodka cristalline et glacée.

Et pendant qu’il se déshabillait, Johhny avait vu, tout vu. Vu tout ce qu’il y avait à voir. Il avait observé les muscles qui jouaient sous sa peau satinée, les épaules larges, une chute de reins marquée pour un cul galbé. Quel corps. Il en avait rêvé partout, à la montée dans l’avion, à la fouille, durant le colloque. Ce corps. Son corps. Fait indifféremment pour l’amour ou pour la guerre. Et le tout s’assortissait divinement au minois que Johnny avait déjà eu tout loisir de dévorer des yeux : l’ovale parfait du visage, le teint frais, la mâchoire sculptée ornée de lèvres de biche, bien dessinées et épaisses, qui attirait fatalement le regard. Et au-dessus, au-dessus, les deux pupilles, comme des braises, un appel.

– Serre-moi, murmura Johhny, serre-moi fort.
Ses lèvres mal rasées, qui exhalaient encore les whisky descendus la veille dans la caisse avec Mamb’O, Pat et Rico, effleurèrent le lobe d’oreille de Valentin Stripov. Ce lobe. Doux comme du velours de Cachemire. Frisson. Et une fois de plus Johnny sentit ses sales ruses de flic se brouiller dans l’éther du désir : était-il en pure mode stratégie ? Allons. Il brûlait d’une pleine passion. Nitroglycérine. Le plan savamment orchestré que toutes ces manœuvres étaient censées déguiser en simple plan sexe allait-il déjà se fissurer ? Allez Johny, reprends-toi quoi, t’es tout sauf un bleu, tu connais la musique, tu bosses là. Valentin est beau. Plus beau même que tu sais qui, mais reprends-toi, au boulot ! Oui ce garçon est beau à crever.
Dieu sait que Johhny n’avait nul envie de crever ce soir. Et Dieu merci il n’eut pas à se répéter.

Les bras du garçon se refermèrent docilement autour de lui ; « Si le flic tente de m’étrangler, je me défendrat, et Valery et Oleg viendront. » se dit Valentin. Ils avaient sûrement la clef. Le Big Boss y aurait pensé, non ; Il n’avait même pas eu le temps de s’en assurer. Le flic était arrivé si vite. Et franchement Valentin ne s’attendait pas à un tel homme.

La T.V. allumée, son coupé, diffusait une quelconque niaiserie agitée, type télé réalité. La lumière fragmentée et irréelle qu’elle diffusait venait souligner le contour de leurs deux corps dans la pénombre.

Alors Valentin, les yeux clos, les bras en croix, se laissa dévorer.

Johnny se jeta littéralement sur le garçon pour s’aboucher au torse charnu qu’il mordilla longuement avant de remonter à longues lampées vers deux aisselles au parfum sauvage.
 

Puis, d’un geste naturel, Valentin s’était penché sur son ventre. La caresse virile et douce de sa bouche, comme la gaine chaude d’une fourreau de velours, avait expédié une pulsion délicieuse dans toutes les terminaisons nerveuses de Johnny. Il avait fermé les yeux, chassant son angoisse pour quelques instants, tandis que Valentin s’installait commodément sur un coude.

Johhny se laissait faire à son tout, fixant le plafond beige, cherchant à se concentrer sur un fantasme précis.


Il releva un peu la tête et, du coin de l’œil, regarda l’heure à la vieille pendule rococo qui ornait le mur de cette chambre au kitch improbable et surrané. Minuit et demi. Ils devaient déjà l’attendre. C’était pour ce soir. Les pales du ventilateur, au-dessus d’eux, fendaient l’air avec une régularité aussi paisible qu’obsédante, brassant les effluves d’air et les mêlant aux relans musqués, sueur, alcool et poppers… Une brusque poussée d’angoisse et de testostérone décupla l’excitation de Johnny. Ils n’auraient pas le temps pour les gadgets, mais s’il voulait prendre ce garçon ce soir, merde, c’était ce soir et maintenant, sans attendre plus longtemps. Avant que « le plan » ne lui n’en laisse plus le temps. Ce serait du sexe, bien sûr, rien de plus.

S’il faisait l’erreur de se laisser aller à la lenteur sans fin des sentiments, demain matin, il prendrait le vol 352 de l’Aérovol pour Moscou, et ce serait fini. Il basculerait dans un monde terrifiant et clos, sans espoir. Depuis le moment où il avait quitté sa planque, sur la Première Avenue, il le savait bien, les hommes du Venom Department ne l’avaient pas lâché d’une semelle. Dans l’appartement en face du sien, deux membres du « Venom » veillaient, prêts à intervenir brutalement s’il faisait mine de fuir. Il connaissait trop le processus pour l’avoir lui-même appliqué à d’autres « traîtres ». Il se posait une seule question. Les « autres » avaient-ils été imprudents ? Était-il victime d’une dénonciation ?

Même ce garçon qu’il étreignait faisait partie de sa « protection ». Valentin, sous la couverture de stewart de l’AérofIot, était un des plus brillants éléments du Département V., et fils d’ambassadeur. Que ne le savait-ils pas. Mais non, ce n’était pas à Johnny de lui révéler sa véritable identité, pas maintenant. Il avait juré à sa mère de ne rien dire. Surtout pas après l’orgiaque fiasco de la veille.
 

En attendant, le Valentin en question sentait ses propres hanches échapper à son contrôle, onduler, et sa respiration haleter. Johnny sut qu’il s’ouvrait. Comme un coffre. Ceci est un hold up. Vas-y Johnny… !
Ce fils d’ambassadeur donc, réputé ennemi officiel du gouvernement et espion infiltré était dur comme un roc en apparence, mais en dedans aussi chaud et sentimental qu’une pucelle la veille de ses noces. Il prenait plaisir à faire l’amour, même si c’était sur commande.

L’entrain soudain de son amant prit Johhny par surprise, et il sentit l’orgasme le crocheter par le bas des reins. Ce qui le noya de panique. Relevant la tête, il s’arrêta et s’arracha de son partenaire. Valentin repris son regard de jeune loup traqué et le fixa avec une surprise déçue.

– Qu’est-ce qu’il y a ?

Johnny simula un sourire. À genoux sur le satin mauve, en pleine érection. Ah ce vertige de whisky. Mais était-ce bien l’alcool ? Non, voilà la preuve que c’était autre chose ; il n’aurait pas été aussi dur.

– Rien, j’ai envie de changer un peu.

Il se leva, tira le jeune éphèbe par la main, le forçant à se lever.

– Viens. Dans… dans la… là-bas. Cuisine.

Cette fois, Valentin ne cacha pas sa surprise. Ce n’était pas dans le programme prévu. Pendant un court instant, Johnny eut peur qu’il ne refuse ; qu’il se méfie, se débate, se révolte. L’animal, malgré ses airs de doux micheton, était sacrément musclé. Il n’aurait pas fallu qu’il se rebelle et lui explose entre les doigts. Du moins pas au second sens du terme.
 

Musclé mais discipliné le Valentin. On l’avait engagé pour satisfaire le flic, sans limites. Se faire prendre sur un carrelage de cuisine, pourquoi pas. La dite cuisine était située à l’opposé de l’entrée principale de l’appartement et donnant sur l’escalier d’incendie extérieur, accolé à la façade donnant sur la Soixantième Rue. Ce n’était pas un hasard, Johnny maîtrisait le jeu. Même excité comme un âne. Ce garçon le rendait fou, mais ne le rendrait pas chèvre. Oui, il maîtrisait complètement le game, non, il n’était pas en train de s’attacher, non, une fois pour toutes.

Johnny coula son regard sur l’heure, affichée sur l’écran de l’iphone qu’il avait laissé sur le bahut la veille. Le rendez-vous avait été fixé à minuit. Il allait être une heure. Les autres allaient-ils attendre ? Mince, mais qu’est-ce qu’ils foutaient ? Si la planque avait viré à la séance de paluchage entre mâles en manque, il était cuit.

Alors, il décida de passer au dernier stade du plan. Directement. Il allait sauver ce garçon merveilleux. Écartant la bouche de Valentin, il se laissa glisser à terre et força le jeune polonais à s’allonger sur le sol, la tête tournée vers la fenêtre. Valentin suffoqua. Une odeur de chloroforme. Puis, plus rien.

 

(…) à suivre

 

Quelques quatrièmes

 

Le Sicilien
 

 

La violence, Johnny connaît. Et ses cinq sens en ont soupé du trash ; Et pourtant, rien ne l’avait préparé au choc sensoriel d’une telle porcherie : au QG très huppé des « Nottambulo », groupe militant anti OGM relié au parti PPPP italien, la partie fine a viré au carnage. L’un des convives est-il l’auteur de cette farce macabre ? Aurait-t-il fortement abusé en toxiques psychogènes ? A ce jeu de massacre, un signe notable : tous les mâles de l’assistance ont été émasculés. Une traque commence alors pour Johnny et son équipe, dépêchés sur place. Et pas de temps pour la Dolce Vita. Les voici tous harcelés par une police corrompue, et lancés à la poursuite d’un réseau de jeunes tueurs dirigés par un mystérieux « Sicilien », dont la cruauté n’a d’égale que l’incendiaire beauté. Mister Cop Cock, Patrick son chauffeur zélé, Mamb’O le beau garde du corps, la douce Vanessa et Marco, dit « l’hétéro », vont une fois de plus se confronter à un monde où les plus inavouables pulsions dictent la loi.


Black Room

 

« C’est bien ma veine, encore un crime d’obsédé ; je suis verni ! » Johnny n’a pas tort. Il a le chic pour attirer les affaires louches, étrangement sulfureuses.
Cette fois tout commence avec d’étranges mise en scènes sur les lieux d’un crime sans cadavre : dans un luxueux loft surplombant les falaises de Santa Monica, là, sur le sol, au milieu des traces de sang, une pellicule photo. Du grand magnat de la presse maître des lieux, nulle trace. Même modus operandi dans la villa du député sur la côte, deux jours plus tard.
Une fois développées, les pellicules laissent apparaître les visage des victimes enlevées soumises aux pires tortures SM, dans un lieu non identifiable.
Mais comme le dit si bien Johnny, « il doit bien y avoir un putain d’indice dans ces putains de photos » ! Un indice qui mènera les agents de Transmundo jusqu’à l’homme que tout accuse, Williams Beaugars, paparazzi noir américain honni dans le milieu journalistique. Quel lien le lie à cette affaire ? De la chambre noire du photographe à des chambres encore plus accueillantes, commence un marathon où mort et séduction ne font qu’un. Un voyage trash dont Johnny, pour une fois, ne voudra garder aucun photomaton.

.

Lubric System
 

 

Au beau milieu d’une réunion de famille, Johnny Chambers apprend la disparition de son frère ennemi et haï depuis toujours, trader de renom. Tandis qu’il cherche à échapper aux soupçons, il découvre que, de toute évidence, le kidnappeur de son ordure de frangin a fait d’autres victimes. 
Johnny s’engage dans une traque à hauts risques qui le mène jusqu’à une discrète propriété, aux environs de la capitale. Et dont la propriétaire est la PDG d’un groupe pharmaceutique officieusement financé par l’organisation «Venom ». Ici, à l’abri des regards, les membres d’un club très exclusif prêts à tout pour préserver leur anonymat s’autorisent tous les fantasmes. Au cœur de l’investigation, une autre rumeur plane, concernant l’existence d’un mystérieux sérum aux propriétés aphrodisiaques et meurtrières… Prélude à un scandale qui pourrait ébranler toute la planète financière, l’enquête s’oriente vers les cercles du pouvoir. Et si Johnny s’emmêle, ces cercles ont toutes les raisons de ne plus tourner rond…


Bon Baisers de Pornic
 

 

La séance d’intimidation commence mal : en l’occurrence, pour l’instant c’est ce suspect qui déploie tous ses atouts pour intimider Johnny ! C’est que ce saligaud de breton sait y faire. « Moi j'en ai marre, trop dur pour les nerfs. » lâche Marco.

Le marin était vêtu de blanc. « Blanc marine, mais blanc sacrément bandant : une vraie mariée ce marin ! » divaguait Johnny en riant pour lui-même.
La veste du gars aux boutons défaits révélait en l’occurrence un torse duveteux et sculpté. Plus poilu que Johnny mais plus glabre que Marco. Peu importe de toutes façons, Johnny sait apprécier les hommes dans toutes leurs variations. Depuis le début de l'entretien, il s’était contenté de s’user les yeux sur ces arguments affolants, tandis que Marco faisait son possible pour le ramener au niveau de concentration exigé.
Quant à l’homme, il avait prévenu, de toutes façons : pour qu’il parle, il faudrait lui passer sur le corps.
Dans cette nouvelle enquête, qui embarque Johnny et son équipe à bord du « Titan Pornic », les espions sont des voyeurs sans morale, et des cales au pont, font monter la température à très haut degré.


 

© 2015

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