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Sœurs de Son / Musique & Paroles
Pitch : Le combat d’une artiste pour se sortir du show biz, et retrouver ses racines, sa vie de femme, son âme.
Le dernier clip des sœurs Tsingara présenté ce soir en exclusivité sur la chaîne hertzienne Z-Hit, - une sorte de fantaisie cavalière sur fond de falaises islandaise-, est un succès, « une tuerie » comme dit leur producteur. Mais Selina Tsingara, l’aînée, est là sans y être, le regard absent. Tandis que sur l’écran fluo derrière elle, évoluent des silhouettes demi nues sur des airs de bossa électro-dance, elle a à peine conscience de la présence de sa jeune sœur, Cristina, qui, hors-champ, tel un coach, lui prodigue en chuchotant les derniers conseils pour paraître moins tendue. La soirée est retransmise en direct sur la chaîne câblée. La présentatrice du plateau TV, une brune ultra énergique au glamour savamment travaillé, fait s’asseoir le duo et enchaîne sans attendre avec un feu de questions bien nourri.
« - Selina, Cristina, nous vous avons découvert voilà déjà deux ans au Salon du Futurotube où vous avez gagné le prix des Espoirs Sonores, devant le groupe Verda-Verdé, Les Scattalines, et détrônant même le trio Ange Douce !!! Quel public s’intéresse aux Sound Sisters ? Comment définiriez-vous vos albums ? Imaginiez-vous un tel engouement à vos débuts ? Avez-vous été victimes de nombreux préjugés et attaques racistes en rapport avec la tziganie ? On dit que votre label, Soltice Production, vous pousse à précipiter la sortie de votre troisième album pour profiter du succès encore brûlant de votre dernier opus, sacré disque de diamant. Un titre circule même sur les sites dédiés, « À Force de toi », fake ou réalité ? Aurons-nous le plaisir d’en écouter un extrait dès le mois de Février ? »
Terrassée par le flot incessant de questions, Selina se tait. Heureusement, elle n’a pas à répondre, sa sœur s’en charge. De toute façon, même si elle l’avait voulu, Cristina s’entêterait à prendrait la parole à sa place, parlant pour elles deux. C’était le rite, l’usage entre elles.
« -Nous nous sommes laissées porter par notre imaginaire, sans réellement nous interroger sur un public précis. C’est au fur et à mesure des rencontres que nous avons pu constater, avec surprise, que les personnes qui s’intéressent aux albums étaient très différentes les unes des autres. Quant aux rumeurs… »
Cristina débitait sa litanie avec un sourire plastique concentré. Sûrement une routine soufflée par Carlo leur manager. Sa présence électrique magnétisait et attirait tant la caméra que la présentatrice ne chercha même pas à lui soutirer les détails croustillants sur leur vie privée. En cela, ses tirades avaient le mérite d’être efficaces.
Rentrée à l’hôtel, Selina eu une nuit agitée. Elle avait fait l’amour avec Léo comme jamais et pourtant, son cauchemar persistant était revenu troubler son repos
« Tsigane, va ! Romanichels, bohémiens, laveurs de pare-brise, chanteurs de métro, diseurs de bonne aventure !... » Les mots ne manquaient pas pour stigmatiser celles qui dérangeaient, avec leur autre culture, leurs clichés collés à la peau et leur lot de sortilèges aussi… Scotchée à son bol de café, Selina sourit. Étrange, elle revit soudain les enfants du collège, à leur arrivée en France, qui la répudiait de ces mots, scandés à l’envi comme une litanie, une sinistre comptine.
Mais pour ceux qui n’appartiennent pas à leur communauté, les roumains aussi ont leur mot, un mot redoutable : Gadji ! Et c’est ce mot si redouté dont les leurs avaient affublé Carina et Selina. Pour les punir d’avoir osé tout quitter pour aller réaliser leurs rêves prétentieux de gloire et de scène dans le gris Paris, sans l’élégance même de donner des nouvelles, ou d’assumer leurs origines aux yeux de tous. L’argent envoyé régulièrement ne suffisait pas à laver l’affront. Maman morte, les cousins et frères qu’elles avaient gardés pour toute famille avait toujours désapprouvé leurs choix de vie.
« Alors ma gadji ! Bien dormie ? Encore ces mauvais rêves ? » lança Léo en sortant de la douche. Dans sa bouche, c'était une taquinerie câline effrontée, une marque d'amour fou, et un rappel ému de ses origines. Cette nuit, ils avaient couché encore ensemble, dans la chambre d’hôtel jouxtant la soirée de lancement.
- Épouse-moi, fais-moi un enfant ! plaisantait Léo à moitié, encore un peu ivre du champagne de la veille. Une fille. Une jolie petite gitane ? Louison, on l’appellera, comme ma grand-mère !
-Fou, va !
Elle l’embrassa, passa son paréo noir, et se dirigea vers la porte : la conférence de presse n’attendrait pas. Si l’exercice la répugnait, elle ne pouvait y échapper, et ces miettes d’intimité amoureuse, de vie privée qu’elle s’octroyait, étaient déjà trop. Sans céder aux mimiques et mamours de son amant insistant, après un dernier geste tendre, elle descendit prendre le taxi qui l’attendait. Elle ne cédait jamais à la facilité d’utiliser les limousines et chauffeurs payés par la production. C’était sa manière de garder son indépendance et son éthique, sa simplicité face aux codes douteux d’un milieu qu’elle n’approuvait pas toujours, et à vrai dire, de moins en moins.
Lovée sur le siège arrière, elle alluma son lecteur mp3 et glissa les écouteurs dans ses oreilles, pour effacer jusqu’à la respiration du chauffeur, le ronron du moteur et les éclats du chaos urbain qui traversaient la vitre. Elle repensa à ce thème que Léo introduisait de plus en plus souvent dans leurs discussions. Concevoir, avoir et élever un enfant. Son rêve le plus cher, mais qu’elle s’interdisait purement. Incompatible avec cette vie. Il aurait fallu s’arrêter, or une comète ne s’arrête pas, ou seulement au terme de sa trajectoire, une fois vidée, éteinte, et c’est alors pour mourir. Un enfant ? Non. Peut-être dans une autre vie.
Cependant, oui, elle voulait créer quelque chose de sa vie qui resterait, raconter les détours de son âme, re-contacter la corde slave en elle, les bateliers de la Volga, cette musique qu’elle écoutait quand ( description mère de A,ndré dna sTroya), métisser la musique et réinjecter ce patrimoine traditionnel dans la pop song la plus populaire, au sens noble du terme. Un exercice délicat. S’en inspirer sans le dénaturer, sans le trahir, en respect. Carlo comprendrait-t-il ? Dans ses écouteurs, Hey Jude, des grands Beatles, chef d’œuvre. Puiser le vrai esprit pop et y greffer un son toujours plus acoustique. Carlo, décidément il ne comprenait rien à rien. Surtout pas à la musique, un comble pour un producteur. Ce n’était qu’un mufle qui s’était offert les deux sœurs l’une après l’autre puis simultanément en leur mentant, elles étaient alors jeunes. Après tout, toutes les starlettes ne couchent-elles pas avec leur producteur au début ? Cet odieux jeu était dieu merci fini depuis longtemps, ou presque. Léo lui, était un vrai musicien, dommage qu’il n’écrive plus, ou plutôt, plus que sur les autres, éloges ou brulôts, selon ce que…mais même si xxx elle lui faisait confiance plus que tout autre, c’était un homme fiable et sûr, à qui un jour elle demanderait sûrement de lui écrire une chanson, des paroles…
Ces mots lui traversaient la tête…
« O homme de parole
tu en es un
rien de moins
rien qu'un homme de parole
un marchand de printemps
j’aurais voulu te rejoindre
je reste là dans ma peau… »
Hmm ça c’était bon, vite, de quoi noter, n’importe quoi… elle fourragea son grand sac élimé aux motifs péruviens qui ne la quittait jamais, et en sortit le grand carnet rose qui tenait à la fois du journal intime de l’agenda et du carnet de bord. Ah, ce fameux carnet. Cristina le raillait. Ce carnet, fleurirait-il un jour d'autre chose que ces dates de concerts, ses comptes, ses bribes de journal intime désenchanté, ses paroles griffonnées du bout de l’âme, mais déjà pré-condamnées à finir en singles modifiés, retouchés, vocodés, mercantiles.
Conf de press organisée par Solstice Production
Le grand hall du vieux ciné l'Alhambra avait été pour l'occasion entièrement re-décoré et aménagé.
Se pressait là une armée de visage, dont certains, Celina le savait, elle ne parlerait pas, d'autres vers lequel elle voulait courir , ces « vrais » gens avec leurs « vraies » vies, fans. Ses chansons les faisaient rêver d’autres vies impossibles. Tandis qu’elle-même aurait tout donné pour vivre un seul jour la douce simplicité de leurs existences. De tous façons tous étaient de l'autre cote du cordon de velours.
-Carina, attends, je… je veux signer des autographes
- Maintenant ? Mais, non voyons, Carlo nous attend !
Chapitre 6
(paroles de cindy 2000 vivre ma vie)
Répétition
Le téléphone sonna, la tirant de la bulle de ses rêveries, qui devenaient ces temps-ci de plus en plus fréquents, opaques. Dans ce royaume du prêt-à-écouter, pas de place pour les artistes qui hésitent, encore moins pour les femmes qui se cherchent. Bientôt, ils la démasqueraient, les musiciens, Carlo, Carina, tous verraient qu’elle « décrochait » selon l’expression consacrée. Son ancienne dépression couvait-elle de revenir ? Non ! Le spectre des anti-dépresseurs ne re-profilerait pas sa sinistre silhouette sur l’écran blanc de son répit fragile. Elle sauverait sa peau avant.
- Tu n’as pas oublié qu’on répète avec le band à 17h ? tempêtait Celina à l’autre bout du fil. Répétition et repérage pour le passage live de 21h00 dans « Y va y avoir du bruit » ! On t’attend depuis plus de vingt minutes. Carlo fait une tête, je te raconte pas.
- 17h ?!
Carina regarda la pendule.
- Je suis en route. Mentit-elle mollement. Excuse-moi, j’ai eu… euh… un étourdissement.
Elle repartit sans conviction ni énergie, mais avec l’espoir secret de croiser Léo dans les couloirs du studio. Comme elle avait besoin de sa douceur et de sa force en ce moment.
Léo n’était pas aux répétitions. Mais il était sur le plateau du direct. Invité par xxxx. Il était là, de l’autre côté des coulisses, attentif, et la gratifia d’un clin d’œil. Avant, là, comme souvent, elle se serait senti surexposée, fardée. Mais pour la première fois depuis longtemps, tandis que l’orchestre entonnait les premières notes de Je n’avais pas fini de t aimer, regardée par cet homme, elle se sentit soudain vraiment heureuse, artiste, lumineuse, musicale, vibrante, à sa place. Tandis que le public applaudissait, elle regagna d’un pas lent et somnambule les coulisses où Carina l’avait précédé. Et soudain tout se fissura : elle vit Léo parler à sa sœur, les yeux brillants, et elle éclater de rire. Il sortirent tous deux précipitamment, trop vite en tout cas pour être suivis. Non, sa sœur lui avait déjà pris xxx, xxx, xxx, mais pas lui, pas Léo, si pur et précieux.
Épuisée, démaquillée, Celina dormit seule et mal cette nuit-là, se demandant ou Léo passait sa nuit. L’idée qu’il était dans les bras de Carina était si terrifiante qu’elle refusa de suite d’y plonger. Elle se mit à se parler à elle-même, le meilleur remède contre ses angoisses : « D’un autre côté, je le comprends. Si je suis grimée et parée lors des protocoles, à la ville je suis si peu apprêtée, si négligée. Carina est tendance, plus féminine. Depuis le temps qu’elle veut m’aider à lui ressembler, qu’elle veut me conseiller, qu’elle critique mon laisser-aller. Elle a peut-être raison. Elle, si radieuse, une déesse, bien sûr, bien sûr, elle a tout pour que Léo la préfère et finisse avec elle…
Chapitre 3
« Vous allez donc remonter sur scène pour défendre le nouvel album, annonça Carlo Top. Celina, exaltée, soupira. Retrouver la scène, quelle ivresse : tout allait recommencer, donc ! Revivre cette minuscule minute de basculement, où tout semble se jouer pour la première fois, chaque soir, au lever de rideau. Les applaudissements, à tout rompre, cette clameur quai mystique et cette lumière qui vous happe, vous propulse au-delà de vos propres barrières, vers une communion qu’aucun critique ou présentateur ne saurait jamais saisir ou restituer.
- J’en rêvais ! C’est comme monter dans un avion qui peut se scracher à tout instant, ou la première fois avec l’homme de votre vie
-Oui, ou une mise à mort, ironisa Cristina.
« Mais avant, continua Carlo, c’est reliftage intégral de l’album. C’est le pacte…
- Du chantage oui ! s’insurgea Celina.
- Pas d’inquiétude, c’est Marc Marco, le nouveau directeur artistique en charge du label qui va tout régencer.
Le dit Marco attendait dans un bureau contigu, relisant pensivement la tracklist. Je n’avais pas fini de t aimer. À Force de toi. Dis je t’aime, Une vie de passage. Belle à voir. À Corps Perdus. Amour Missile. Mâle à l’âme…
-Bon, les filles, on va booster tout ça ; Marc Marco. Enchanté… J’ai travaillé avec DJ Subtel, lancé les Sweet Suites, produit les Eklektics et les LM Team. J’ai écouté les maquettes. C’est pas mal. On va laisser vos voix mais on les mixera davantage pour qu’elles se fondent au rythme du synthé.
- On rajoute du synthé ?
- Oui, évidemment. Après j’emballe tout ça dans une nappe de violons juste après le premier couplet et je rajoute le sample de ce tube là, un gimmick qui va marcher ! Ca donnera un son dans la veine de la concurrence. On s’est inspiré des tubes de Crista Heaven ou Lilipod, ses derniers tubes What Am i for You, Double Game, et Love Belongs to Me. Ah oui, et j’aimerais que vous re-chantiez en anglais. C’est possible non ? Mon assistant auteur a tradui, enfin, réécrit vos textes.
- En anglais ? Mais, ce n’est pas la direction que nous voulons prendre.
-Ah oui ? C’est pourtant celle que va prendre le label. Moi je ne suis que le directeur artistique, voyez avec Carlo : il compte produire de plus en plus d’artistes à l’internationale vous savez, alors… Amour Missile deviendra « Hit Me, Eat Me ! » On peut en faire un tube ! Croyez-moi, dans un mois ils seront tous fans. Il passera aux heures de grande écoute, les radios vont se l’arracher. Écoutez plutôt les premières modifs :
Les deux sœurs écoutaient, concentrées, le visage indéchiffrable. Dans le studio des maquettes, résonnaient des morceaux aux paroles anglophones en demi teintes, sans intérêt : l’auteur n’avait guère d'imagination, et autant de sens mélodique qu'un DJ de boîte pour Jet Set. Celina pris rapidement position. Son avis était net, frontal et sans indulgence.
- Non, franchement, je préfère continuer à écrire mes propres paroles !
- Écoutez, moi je suis payé pour sauver votre label.
Elle sortit. Carina tenta de rassurer l’auteur dépité.
-A ttendez je vais lui parler.
-Pourquoi tu te braques sur, s’ils pensent que ça peut sauver les Sound Sisters. Reviens sur terre. Depuis un moment je ne te sens plus dans le métier.
-Ah enfin, tu le vois ! Dans le métier peut-être plus, dans la musique plus que jamais, et sûrement plus que toi : c’est toi qui oublie la vraie valeur de notre art. Tu te laisses manger par leur système. Pourtant tu te souviens, de notre promesse il y a dix ans, on s’était promis de ne pas devenir comme « eux ».
- xxxx
-Arrête tes salades Cristina, je sais que tu couches aussi/toujours avec lui !
-On jouait de bar en bar, on pour se payer les chambres d’hôtel, c’est ça que tu regrettes ! ?
-Tu ne comprends rein Carina, ma sœur, ma toute petite sœur… les larmes brouillaient ses mots. N’oublie pas d’où tu viens Carina, n’oublie pas.
Celina Tsingara, ce pseudo factice qui nous insulte ; Tu es née Manescu
-Maman disait toujours. Souviens toi du chien bleu, son tableau préféré cette vieille gouache d’un artiste peintre
-Oh oui il me faisait un peu peur
-Je l’adorais !
Au même moment, Léo était convoqué d’urgence dans le bureau de son rédacteur en chef.
- Cette fois on va les avoir, j’ai été invité à la pré-écoute, cet album est d'un plat ! Je veux que vous me les massacriez Léo cette fois, vous m’entendrez! Vous êtes un guerrier ou pas ?
Le jeune critique se renfrogna. Descendre une artiste sans talent pourquoi pas, une artiste qu'il aimait c’était insupportable, mais une artiste aussi douée que Celina, qu'il respectait, jamais ! Ses chansons n'avaient peut-être l’air de rien à la première écoute, mais ces morceaux à écouter le soir en boucle, pour finir vous apaisaient, vous habitaient, vous inspiraient, vous emportaient....
D'abord banal, leur gimmick dub electro devenait vite complètement obsédant.
On organise un cocktail ce soir dans notre villa, viens. Vraiembt en petot comitén pas de gens du, seulement des mais.
Cocktail maison
- Quoi carlo viens ! ?
- je n’ai aps spu m’empcher. Toi tua sbien inviét léo. C’est par poliotesse.
- Prends garde il va vouloir profiter de cette soirée pour te reconquérir
-Ca il peut toujours courir. Je ne le regareoat même pas.
Les due orus sebmaitent plus à l’écoute,ne en harmonie. Et puis soudain cet aveu pathétique de Celina.
-Bon, la soirée commence dans une heure. Je vais me faire belle.
Teinture, permanente, La transformation était telle que Léo ne reconnu pas tout de suite Selina sous les boucles rousses. La sempiternelle paire de jeans avait laissé place à une jupe neigeuse. Et puis, ce bustier cintré lui allait à ravir... la
- Alors ? minauda-t-elle.Tu m'aimes comme ça ? J'ai tout d'elle tu vois. Sa voix, son pas, son parfum.
Et elle sans attendre de réponse, elle plongea dans la foule, papillon de nuit virevoltant d’un convive à l’autre. Celina joue le jeu sans ciller. Parfaite impératrice de la soirée, elle va et vient entre les petits groupes, s'assurant que chacun a ce qu'il lui faut. « Chérie un par ci un peu plus de par là encore un peu d e? un autre ? Du ? Ok ! »
Léo la regarde ainsi butiner. A-t-elle toujours été aussi à son aise dans ? Bien sûr que non. Elle joue et simule, et le plagiat bien que réussi est décevant. Il l’attire par le bras.
- Arrête cette comédie, c'est toi que j'aime comme tu es, pas cette parodie. Si je ta soeur c'est juste pour son talent qu’elle gaspille. Et tu ferais bien de l’aider aussi, parle-lui.
- et moi c'est pour quoi ????
hésite, fronce
-pour toi
-que faosoat tu cette nuit-là ?
- j’ai passé a nuit à apelr avce ats oeur à lui parelr de mon amour pour toi et à essayer de la rssionenr qunat à son. Elle a fini ivre morte je ‘lai ramenée cehz Cralo à sa demande.
-Alors ma chérie, comme ça tu as d’« autres rêves ? ». Enfin si j’en crois Cristina.
Quoi d’autres que ton public, tes fans, tes villas ?
- Avoir un enfant. Et tu ne m’en empêcheras pas. Il est en train de se réaliser sous tes yeux. J’ai fait un test.
Dorian Carlo blémit.
- Le test est positif
- Tu… attends un enfant.
- Oui.
-… de moi ?
- Non
Le manager parut soulagé, et le cuir hâlé de son visage aquilin se recouvrit de nouveau d’une ombre reptilienne et conquérante.
-Attends, un enfant, et c’est ta carrière qui plonge. Tu oublies ce que tu me dois.
- Ce que je te dois ?
-Ma petite, c'est quand même grâce à moi que tu en est là. Regarde-moi quand je te parle. Ne me joue pas la star mélancolico-dépressive quand je te demande d'assumer tes responsabilités d’artiste !
-D’artiste ? Mais la musique qui résonne dans ces couloirs depuis six mois n’a plus rien à voir avec de l’art. Je ne signerai pas cet album, trafique ma voix, change le nom sur ma pochette si tu veux, vend le si tu veux, le son est bon ça fera danser tes cibles d’auditeurs, mais ça n'est pas moi !
-Et Celina, oublie tes complications d’authenticité ; Ce soir, tu chanteras en play-back.
Conférence presse deux présentation prochain album
Tous qui l'écoutaient chanter mais personne pour l'entendre vraiment !
Flashs aux aguets, micros en suspens
-J’ai décidé de quitter les Sound Sisters. Je ne serai pas sur la tournée ? Carina intèrpretra les titres seules.
En parlant elle sentit se liquéfier, elle ferma les yeux un instant. Comme un terroriste vient de jeter une bombe et vérifie que le geste est bien fait, et que les conséquences sont bien irrémédiables. Impact dans 8, 7, 6, 5, 4, 3 secondes…
Dans la salle un frémissement, un silence, puis une phrase, comme une sentence de mort, échappée des mâchoires grinçantes de Carlo Top.
- Ma petite, tu viens de ruiner ta carrière.
Les journalistes se précipitèrent vers Carina pour recueillir ses réactions à chaud suite à cette…
- Déçue ? Choquée ? À vari dire non, je le sentais venir. Ca tombe très bien ? je m’émancipe. et cette fois, je m’auto-produirai. Marre de Marcato et de toi, tu m’encombres, tu pompes ma lumière. Qu’importe, il est temps que je me défasse de cette petite martchande da’lummete. Mais qu’on ne me parle plus d’elle.
Dire qu’un temps elles étaient sœurs comme siamoises rien ne pouvait les séparer, comme la croche et la d’une partition, l’une les paroles, l’autre la musique… Et si les médias entretenaient encore cette image idyllique, factice, la réalité était toute autre.
Dans la panique générale, Léo retrouva sa belle au bord du lac.
- Qu’est ce que tu fais là ma gadji !
-J’ai besoin du Lac Saint-Ild pour composer.
lu dans la presse la critique assassine qu’on avait réservé à ta sœur , une ncart en face d’un scan de la pochette qui la pontrait pourtant plus belle que jamais sorte de déesse inca ensorceleuse, droite dans sa robe boléro, dans une lumière de jungle équatoriale à la Frida Khalo.
:
Elle chante d'une voix suave mais ne parle que d’elle-même. Sûre de son charme hidalgo traffiqué, toit sauf authentique, mûe par le seul désir de séduire, , ex Sound Sister, livre un insipide brouet, Je trouve votre denrier single Bring me Home, entraînant et mélancolique, mais efficace comme un bon exercice attendu, déjà entendu mélodiquement, il me semble presque trop mécanique "facile", répétitif, sans construction d'atmosphère....
Alors ta nouvelle vie, cette carrière solo, tu as l’air super prise
Entre la promotion du dernier album, la séance photo chez xxxx et le repérage pour le nouveau clip –elle m’a promis de venir voir
Carlo m’a laissé
-Et toi ?
- Moi. Je m’offre la possibilité de continuer à rêver de nouvelles aventures.
- Moi je Elle revenait, mais pour la dernière fois. Elle savait qu'un nouvel échec aurait cette fois tout à fait raison d’elle. L'âme humaine est forte, mais pas à l’infini. Je pars aux states avec pour travailler sur
Blue Dog ! Ce sera le nom du nouvel album, et Le nouveau label Yperbel
-Comment oses-tu ? Non je t’en pries, ne te sers pas de notre histoire pour la jeter en pâture au public !
-Ce public, je lui dois tout ! ET notre vie nourrit nos chansons, tu l’a dit toi même ! C’est un hommage à nos racines que ej fais…
-Je ne ‘lavais aps vu comme ça. Mais quand même, je ‘ten veux pour . Mais tout ça c’est du passé.
- Non. C’est là, ça nous brule. Et mioi je t’en veux poru, poru….
Un silence pesant s’installa.
-Me pardonneras tu un jour ?
-Un jour, peut-être ? Le jour où je te pardonnerai tu seras la première au courant.
Regarda s’éloigner l’avion de sa sœur et tourna les talons. Elle avaot une dernière chose à avant que créance était payée.
Son fameux carnet rose
Il exhiba
Rends-le moi !
Sors d’ici, ta mère vaiat raison, tu n’es qu’une gadji !
Ua moiment om elle franchit le sueil de s aporte, seereant sur s apoirtine son carent come le plus précieux des enfnts, elle fut pris ed’un ras de survie, et comme une chatte céaudée s ejure d ene plus jamais rertourner nda sl ebtiement en feu ou elle a failli rsiquer la vie de se spetots, elel décida qu’lle ne frachirait plus jaamis la prte de Solstice Production. Ce carnet, c’était s avie d’avant, qu’il le garde !
Un an plus tard, dans un calme pavillon, Celina mettait à chauffer son thé et un biberon, tout en saluant par la fenêtre une de ses jeunes élèves, qui approchait pour sa leçon de chant.
Elle ouvrit rapidement un carnet bleu : "mardi 13 h00. Je passe Lenon, et Louison, trois mois, sourit et se balance dans son berceau comme une bienheureuse."
Dans le salon, Léo ouvrait un cadeau colis fraîchement arrivé : un petit mot en tomba immédiatement :
« Ma douce Louison, je reviens très bientôt de mon voyage Romanie vite te voir, avec plein de surprises, embrasse tes parents. Ta marraine Cristina » Et jaillissant de la tulle du paquet, un éclair coloré, un chien en peluche, à l'improbable et rare couleur azur, douce, un chien bleu.